Dire non à une vie qui ne me ressemble pas

… et oui à celle qui m’appelait profondément

Ce jour-là, j’allais dire non à une vie qui ne me ressemble pas, pour la toute première fois.

🗓 Vendredi 8 septembre 2018.
Reçue dans un cabinet de coaching influent à Paris, spécialisé dans l’accompagnement de dirigeants et de managers, j’étais loin d’imaginer que cette rencontre marquerait un tournant.

Ce jour-là, c’est mon ego qui m’a poussée à remplir leur formulaire de candidature en ligne. Allongée dans mon lit, je clique presque pour m’amuser, un peu comme un test de personnalité grandeur nature.
“Coach de dirigeants”, ça sonne bien. Et c’est bien payé, paraît-il…

Le lendemain, surprise : je reçois une proposition de rendez-vous. Mon ego jubile. Il est fier, gonflé à bloc. Il me susurre à l’oreille :

“Tu vois ? T’as encore ce qu’il faut pour briller dans le monde de l’entreprise. T’imagines le symbole ? Toi, la fille issue d’un monde ouvrier, propulsée coach de dirigeants ?!”

Et il faut bien le dire : l’idée m’amuse.
Mais au fond, une autre voix – plus discrète – commence déjà à se manifester…

Une ambiance brillante… mais éloignée de la vie qui me ressemble

Le jour du rendez-vous, je découvre un cabinet chic et feutré. Marbre, moquette épaisse, standardistes au ton feutré… Tout respire le succès, la sécurité, la maîtrise.

Je suis accueillie par un homme élégant, charismatique, tout droit sorti du monde des affaires.
De mon côté, j’ai hésité à garder mon tee-shirt “Friday” à paillettes – petit clin d’œil à ma singularité.
Mais non. Mon ego avait encore gagné : chemise blanche, veste sombre. Conforme. Adaptée. Sécurisée.

L’entretien dure deux heures. À la fin, la question tombe :

“Alors, que pensez-vous de ce que nous nous sommes dit ?”

 

Un tiraillement intérieur inévitable

À cet instant, une véritable dualité s’installe.
Mon intuition, calme et lucide, me souffle que je ne suis pas à ma place ici.
Cependant, mon mental, plus stratégique, fait la liste des avantages : structure solide, réseau, reconnaissance, revenus.

L’ambiance de ce cabinet, les mots employés – mi-anglais mi-corporate –, les références aux KPI et aux objectifs… Tout cela réveille en moi le malaise post-burn-out.

Ce monde, je l’ai quitté précisément parce qu’il me vidait de mon sens. C’était déjà, sans que je le sache, une manière de dire non à une vie qui ne me ressemblait pas. Il me ramenait à une vision de l’humain réduite à ses performances et à ses résultats.

Bien entendu, je pourrais facilement accompagner des dirigeants à réorganiser, optimiser, restructurer. J’en ai les compétences, les bases, l’expérience.
Mais suis-je encore capable de m’engager pleinement dans cette vision du travail ? Et surtout : est-ce encore ce que je veux ?

L’instant du choix : dire non à une vie qui ne nous ressemble pas

Alors, je prends une grande inspiration.
Et je lui réponds, posément :

« Je reconnais la qualité de votre projet et l’opportunité qu’il représente.
Mais je sens aujourd’hui que ma place est ailleurs.
Ce que je cherche désormais, ce n’est plus la sécurité ou la reconnaissance, mais l’alignement.
J’ai besoin d’exercer dans un cadre qui fait pleinement sens pour moi, avec une autre vision de l’accompagnement, plus humaine, plus sensible, plus libre. »

Il essaie de me faire changer d’avis en évoquant la stabilité du poste, les revenus, le confort.
Malgré cela, au fond de moi, une lumière tranquille s’est allumée. Et je sais dorénavant qu’elle est plus forte que toutes les belles promesses extérieures.

Je sors. Il fait beau. La lumière m’accueille.
Je remets mes écouteurs. Je marche.
Et je suis en paix.

Ce jour-là, j’ai osé dire non à une vie qui ne me ressemble pas

Ce jour-là, j’ai dit non à un chemin tout tracé.
Et oui à celui, plus incertain mais infiniment plus vibrant, de l’accompagnement des personnes vers leur propre lumière.
Oui à celles qui veulent s’émanciper des diktats, des normes, des peurs.
Oui à celles qui veulent oser être elles-mêmes, même (et surtout) si ce n’est pas ce que la société attend.

J’ai sauté dans le vide, sans filet … pour dire non à une vie qui ne me ressemblait pas, et enfin dire oui à celle qui m’appelait profondément.
Avec, au creux du cœur, la certitude profonde que c’était le bon saut.

Et depuis, je vis une vie plus juste. Plus mienne.
Alignée. Vivante. Nourrissante.

Et si c’était à votre tour de dire non à une vie qui ne vous ressemble pas ?

Si vous êtes à un carrefour, que vous sentez ce décalage entre ce que vous vivez et ce que vous ressentez, peut-être est-il temps, vous aussi, de dire non à une vie qui ne vous ressemble pas.

Et si c’était le bon moment pour vous aussi de faire un pas vers vous-même ?
Un pas vers plus de clarté, de sens, de cohérence ?

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Laissez-vous guider par ce qui résonne. C’est peut-être le début d’un tout nouveau chapitre.